Dans le DC-10 de la Swissair qui amène le Trio à Hong-Kong, les discussions sont animées.
La lettre que Yoko a reçue est-elle authentique ?
Vient-elle bien du professeur Tcheng Wou Tcheng que notre héroïne a connu jadis ?
Ne devraient-ils pas continuer vers Tokyo ?
Étrange, cette lettre : « Votre père s’apprête à commettre une folie, rejoignez-moi à Hong-Kong ! » Un mystérieux personnage décide finalement nos amis à rallier la grande ville chinoise.
Sur une jonque, Monsieur Tcheng (c’était bien lui) leur présente le colonel japonais Tagashi et les met au courant de la situation.
Le père de Yoko, éminent géophysicien est actuellement opposé au redoutable Ito Kazuky, patron d’usines d’armements.
Afin de pouvoir éliminer les typons qui ravagent cette partie du monde, Seiki Tsuno a d'abord commencé par en "fabriquer" pour mieux les étudier. Il était, pour ce faire, financé et épaulé par Ito Kazuky qui voyait là une arme incomparable. Les deux hommes finirent par s'opposer.
Kazuky créant ces phénomènes dévastateurs,le professeur Tsuno les détruisant !
Au milieu de ce combat où nul ne veut céder, les seules victimes sont les populations tant chinoises que nippones, et les seuls vainqueurs sont les conglomérats financiers et les marchands d’armes qui, d’une façon comme d’une autre, profiteront des inventions des deux hommes.
Attention ! SPOILER : Il est demandé à Yoko d’intervenir auprès de son père afin d'arrêter le gâchis. L’affaire est purement japonaise et les mentalités occidentales auront peut-être du mal à s’aligner sur l’esprit du soleil levant. Des régions entières risquent la famine. Yoko accepte. Elle sera « La fille du vent »
Pour ce faire elle doit rejoindre l’île de sa naissance, l’île du songe, où elle retrouvera son précepteur, celui qu’elle considère presque comme son deuxième père. Celui qui selon ses dires « transforma son enfance en un conte merveilleux. »Aoki.
Et c’est ensemble qu’ils affronteront Kazuki,que Yoko fera pleurer son père et qu’ils utiliseront l’arme du dernier recours. Mais n’en disons pas plus, place à l’action.
Une superbe aventure parue en 1979 où Yoko va renouer avec son enfance. Où elle va de nouveau risquer sa vie pour le bonheur des autres mais où elle va souffrir. Plus moralement que physiquement, atteinte d’une brûlure au fer rouge qu’elle aura du mal à cicatriser, pour autant qu’elle y arrive un jour.
L’on ne peut que conseiller, pour profiter pleinement de l’album, de lire le roman de Roger Leloup : L’écume de l’aube, écrit 10 ans après cette histoire.
Graphiquement, il semble que l’auteur ait encore franchi un cran par rapport à l’album précédent.
Beaucoup trouvent la couverture comme une des plus belles de la série.